Conseils

La plus belle des missions est celle que nous ne devons pas faire.

Par contre, notre premier devoir est de vous donner les conseils nécessaires pour prévenir l’incident.

Vous trouverez ici des conseils utiles pour vous-même, pour vos enfants ou en fonction des saisons.

Feu de cheminée

Feux de cheminée : à quoi s’attendre ?

Malgré toutes les précautions, il arrive que l’accumulation des goudrons et suies s’enflamment dans le corps de cheminée. Cela est toujours considéré comme un incendie sérieux. Il est primordial d’appeler les pompiers.

Le corps de cheminée, dans l’incendie, va atteindre des températures extrêmes (plus de 1000 degrés). Ce sont des chaleurs pour lesquelles il n’a pas été construit. Si des fissures apparaissent ou si la structure portante de la cheminée est affaiblie, le risque d’extension de l’incendie est alors très important. D’autres paramètres, plus faciles à maîtriser, peuvent également augmenter les risques d’incendie.

Diagnostic du conduit de cheminée : quels risques ?

– La géométrie du conduit 

Plus l’air est chaud, moins il est dense et monte: c’est le principe de la montgolfière. De fait, plus le conduit est vertical, plus le tirage est meilleur. Le raccord de la cheminée à l’appareil de chauffage peut être horizontal mais il doit être le plus court possible.

En arrivant à l’air libre, les fumées se dissipent. Tout obstacle freinant l’écoulement de l’air est néfaste au tirage. Afin de ne pas subir l’influence des vents descendants et des turbulences – fréquents le long des toitures – une distance minimale doit être respectée entre la sortie de la cheminée du bâtiment et l’orifice de celle-ci à l’air libre. En Belgique, cette hauteur est guidée par la norme NBN B61-002. Pour assurer un écoulement optimal, les fumées ne doivent subir aucune turbulence. Les conduits doivent donc être aussi lisses que possible et ne comporter aucune chicane ou déviation importante.

– Une mauvaise isolation

L’air chaud qui monte dans la cheminée peut atteindre des températures fort élevées. Toute matière facilement inflammable qui serait exposée à ces températures provoquerait immanquablement un début d’incendie. L’isolation des cheminées est donc un élément très important à prendre en compte lors de leur construction.

Forcément, si la construction de la cheminée est en brique ou en boisseau réfractaire, c’est moins problématique que si elle est réalisée en acier inoxydable. Dans les habitations anciennes, la prudence est de rigueur : il n’est pas rare de voir des poutres de plancher ou de toitures traverser des cheminées et les fissures sont plus fréquentes que dans les nouvelles constructions.

Comme cela a déjà été amplement développé dans d’autres articles, les fumées et les gaz de combustion sont toxiques. Il est donc impératif que la cheminée soit étanche.

L’entretien et le contrôle périodique

– Les poussières, les feuilles et les nids d’oiseaux sont des obstacles qui apparaissent dans une cheminée au bout d’un certain temps quand elle est inutilisée. Un contrôle visuel est donc indispensable avant toute remise en service;

– Les suies accumulées par la combustion sont importantes quand l’appareil de chauffage ou le tirage de la cheminée sont défectueux. L’accumulation de celles-ci ne fait qu’aggraver le problème amenant alors des accidents : le monoxyde de carbone ou l’incendie. Le ramonage régulier est donc primordial et de toute façon imposé par la loi tous les ans;

– Même dans les conduits des appareils provoquant peu de suies (gaz, …), il se peut que des matières se déposent sur les parois ou que d’autres ennuis comme des fissures ou la présence d’un corps étranger empêchent le bon écoulement des gaz de combustion. Un contrôle visuel périodique est donc recommandé.

La construction, l’entretien et le contrôle des cheminées n’est pas un travail facile. Il doit être laissé à des professionnels. L’occupant a, lui, le devoir de faire exécuter les travaux périodiques. En cas de doutes sérieux ou de début d’incendie, les services de secours doivent être alertés d’urgence.