Une gestion moderne et responsable des tenues de feu est devenue indispensable. Il fut un temps où les matières brulées dans les incendies étaient en majorité naturelles (cuir, bois, coton, laine). Cela ne veut pas dire que les fumées n’étaient pas toxiques mais nettement moins qu’aujourd’hui où les matières synthétiques hautement polluantes, contaminantes et potentiellement pathogènes ont majoritairement envahis les lieux de vie (maisons, voitures, etc.) et de fréquentation (centres commerciaux, écoles, travail, etc.). Enflammées, ces matières deviennent un tueur silencieux et insidieux.
Ces contaminants contenus dans les fumées se déposent sur les tenues, les gants, les casques et les parties du corps insuffisamment protégées. Le résultat : l’observation d’une fréquence – plus élévée que la moyenne – de pathologies graves chez les pompiers.
Les Zones de Secours, aujourd’hui, se devaient de réagir et c’est ce qui a été fait. Précurseurs, les pompiers de Liège ont mis en place leur « filière propre-filière sale ». Lors de chaque intervention, les pompiers reçoivent une tenue propre qui n’est jamais en contact avec les tenues sales. Les pompiers se sont astreints à modifier progressivement leur comportement par des gestes pourtant simples mais ne faisant pas toujours partie des habitudes après le retour d’intervention.
Les constats généraux étaient de mauvais gestes et comportements après intervention, de mauvais conditionnements et reconditionnements des masques respiratoires ou l’utilisation de locaux mal ventilés ou non appropriés pour renfermer du matériel contaminé et contaminant.